Pas contents les marchands belges ! Tout comme les cafetiers, ils viennent de monter au créneau par la voie de la Fédération nationale des négociants en bières et eaux et boissons (FNNBEB), pour dénoncer la nouvelle hausse des prix (+3 % en moyenne) décrétée par InBev. Les quelques 700 marchands de bière indépendants de Belgique accusent le géant brassicole d’abus de position dominante. Il est vrai qu’avec 57,2 % de PDM, InBev domine le marché belge et que son challenger Alken-Maes (S&N) est loin derrière, avec seulement 15 %. Ne pouvant plus conclure de contrats d’exclusivité avec les cafetiers à cause de la réglementation européenne, InBev a augmenté sa force de vente pour continuer à croître sur le marché belge. Depuis 5 ans, InBev (ex Interbrew) a également racheté de nombreux entrepôts pour améliorer sa distribution. Alken-Maes a aussitôt fait de même. De là à soupçonner les 2 brasseurs de vouloir contrôler la distribution belge, il n’y avait qu’un pas, qui vient d’être franchi. A la veille de son congrès annuel, le 24 avril, la FNNBEB a même prévenu qu’elle n’excluait pas la réalisation d’une gamme de bières en marque propre si aucune solution n’était trouvée… « InBev a réussi, en très peu de temps, à rendre trop cher le produit n°1 de notre pays et à répercuter ses propres coûts structurels sur le dos du consommateur », affirment les négociants, qui accusent également le groupe brassicole d’être à l’origine de la diminution du volume de bière écoulée dans le secteur Horeca. Depuis 2001, les tarifs de gros de la bière en fût ont augmentés de 23,53 % et ceux de la bière en casiers de 16,55 %. Dans le même temps, les frais d’entretien comme l’entretien des conduites de tirage ont été transférés sur les exploitants alors qu’ils étaient assurés jusque-là par la brasserie. Les cafetiers avouent ne plus comprendre l’attitude d’InBev et parlent d’atteinte sévère à la culture brassicole belge.

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