La brasserie fédérale Rothaus tirera à l’avenir son énergie de la biomasse. Un système complet développé par la société Bioenergie-Heidelberg en cours d’installation entrera en service en mai 2008. La brasserie sera alors entièrement chauffée à l’aide de déchets forestiers conditionnés en pelets issus de la Forêt Noire environnante. Pour ce brasseur allemand, dont l’unique actionnaire est l’état de Bade-Wutemberg, cette démarche s’inscrit dans une volonté déjà ancienne de préservation de la nature. Après la mise en service d’une centrale de retraitement d’eau, l’automatisation complète de la salle de brassage, utiliser une énergie à teneur réduite en CO² ne pouvait donc que suivre. Située dans une zone relativement préservée, à une bonne heure au sud-est de Fribourg, la brasserie la plus haute d’Allemagne s’élève au coeur d’une épaisse forêt de sapins, à 1 100 mètres d’altitude. L’endroit est réputé pour son air pur et son cadre idyllique. On comprend mieux que la présence d’un industriel en ces temps de sensibilisation aux pollutions de toutes sortes qui ne respecterait pas certains principes, serait des plus mal venue, d’autant que le prescripteur de certaines de ces dispositions est aussi l’actionnaire. La brasserie Rothaus emploie actuellement 237 personnes. Malgré son image de brasserie régionale, à peine 10% de la production est écoulée au niveau national, Rothaus a doublé sa production au cours des dix dernières années. Sans marketing tapageur, ni bière à la cerise, pour atteindre en 2006, une année record, une production de 937 000 hl de bières, soit 20 000 hectos de plus qu’en 2005. Le chiffre d’affaire s’affichait à 88,2 millions EUR, dont 21 millions en taxes et impôts divers et 17 millions de dividendes pour l’actionnaire de Stuttgart.
Année record pour la bière caribéenne Presidente
Les exportations de la bière Presidente, brassée en République Dominicaine par Cerveceria Nacional Dominicana (CND), ont franchies un cap historique en 2004 avec 1,1 millions de caisses (env. 2,2 millions d’hl). La marque, qui n’est exportée que depuis 1991, a ainsi progressée de 7% l’an passé aux Etats-Unis qui absorbent 80 % de cette production. La Floride et la communauté latino de Miami sont les principaux clients de la Presidente, une bière de type Pilsen vendue en grande distribution. CND annonce également une forte progression à New York, avec une augmentation des ventes en GMS de 22,5 %. La République Dominicaine est le second pays d’Amérique Latine a exporter vers les USA, après le Mexique. Cerveceria Nacional Dominicana a été fondée en 1929. En 1935 apparaît la marque Presidente Especial. En 1983, un des actionnaires dominicain de la brasserie, le groupe Leon Jimenes (tabacs et cigares) ajoute la brasserie Bohemia au portfolio de CND. Dans la foulée, le brasseur américain Miller, et filliale du groupe Philip Morris, lui-même partenaire de Jimenes depuis 1969, supervise l’installation de nouveaux matériels ultra performants. En 1986, le groupe Jimenes devient l’actionnaire majoritaire de CND et c’est José A. Leon qui dirigera la société jusqu’en 1993. Depuis, c’est son successeur Rafael Menicucci qui est aux commandes de l’entreprise. Aujourd’hui, CND emploie 2 500 salariés et possède une capacité de production de 5 millions d’hectolitres. Le groupe est leader dans la plupart des îles Caraïbes, avec les marques Presidente et Bohemia, mais aussi Miller, Heineken, Ambar, Malta Morena, Löwenbräu et Smirnoff Ice.
Consommation annuelle de bière en Autriche
Les autrichiens ont réduit leur consommation de bière en 2004. Selon le syndicat des brasseurs autrichiens, la production globale a baissée de 2,5% à 8,5 millions d’hectolitres. Le marché intérieur perd 1,5% et la consommation annuelle per capita s’élève à présent à 108,2 litres par habitant, soit 2,4 litres de moins que le record historique de 2003.
Les exportations souffrent également d’une baisse conséquente de 17%, notamment à cause de la concurrence des bières en boîte en provenance d’Allemagne. Le syndicat se dit néanmoins satisfait, puisque sur les 3 derniers exercices cumulés, la production autrichienne affiche une progression de 0,5%.
CHR: le Sénat adopte le permis d’exploitation
Après le rejet d’une première mouture, le Sénat a adopté le 2 mars l’amendement Mariani inséré dans le projet de loi sur l’égalité des chances, voté par les députés le 10 février dernier. Cet amendement est connu des professionnels du CHRD sous la dénomination « permis d’exploitation ». Le Code de Santé publique intègre donc dans son article L. 3332-1, cet amendement qui stipule: « Une formation spécifique sur les droits et obligations attachés à l’exploitation d’un débit de boissons ou d’un établissement pourvu de la « petite licence restaurant » ou de la « licence restaurant » est dispensée, par des organismes agréés par arrêté du ministre de L’Intérieur et mis en place par les syndicats professionnels nationaux représentatifs du secteur de l’hôtellerie, de la restauration, des cafés et des discothèques (CHRD), à toute personne déclarant l’ouverture, la mutation, la transition, la translation ou le transfert d’un débit de boissons à consommer sur place de deuxième, troisième et quatrième catégorie ou à toute personne déclarant un établissement pourvu de la « petite licence restaurant » ou de la « licence restaurant ». Ce permis ne deviendra obligatoire qu’un an après la promulgation de la loi. La mesure était réclamée par la majorité des organisations professionnelles, qui ont ainsi l’assurance de plus voir n’importe ouvrir un débit de boisson ou un restaurant et la possibilité d’attirer quelques capitaux vers des modules de formations. Formation que devront suivre les propriétaires de nouveaux établissements et qui leur impose « une connaissance, notamment des dispositions du présent code, relatives à la prévention et à la lutte contre l’alcoolisme, la protection des mineurs et la répression de l’ivresse publique. Mais aussi de la législation sur les stupéfiants, la revente de tabac, la lutte contre le bruit, les faits susceptibles d’entraîner une fermeture administrative, les principes généraux de la responsabilité civile et pénale des personnes physiques et des personnes morales et la lutte contre la discrimination ». Une fois formé, le postulant recevra un « permis d’exploitation » valable dix ans. S’il souhaite continuer il devra suivre une « formation de mise à jour » de ses connaissances pour prolonger la validité de son permis d’exploitation pour une durée supplémentaire de dix ans. Ces nouvelles dispositions s’adressent aux personnes déclarant l’ouverture, la mutation, la translation ou le transfert d’un débit de boissons à consommer sur place de deuxième, troisième et quatrième catégorie mais aussi, à l’issue d’un délai de trois ans, aux personnes déclarant un établissement doté de la « petite licence restaurant » ou de la « licence restaurant ». A noter, pour terminer, qu’une fermeture administrative entraînera systématiquement l’annulation du permis d’exploitation.